PROGRAMME 2018
Lambert « Seize » 1949
C'est désormais une tradition aux Classic Days, MOTUL et la Cité de l'Automobile de Mulhouse nous envoient un des trésors de l'automobile.
Pour cette édition c'est une auto fraichement remise sur roues, œuvre d'un constructeur français, Germain LAMBERT, dotée d'une histoire particulière : la Lambert Seize.
Construite et utilisée pour la première fois en 1949, ce biplace de course a été modifié au fil de ses années de compétition. Cette « Lambert » s'illustre au Bol d'Or. Elle finit 3ème de la catégorie « 1100 course » en 1949 et 1951, puis elle remporte l'épreuve en 1952 à Montlhéry aux mains d'un agent Panhard de Lure, S. Chotin.
Le Bol d'or est l'une des épreuves françaises les plus anciennes, née en 1922 et qui se déroule après-guerre sur le circuit de 6,238 km de Montlhéry, empruntant une partie du « routier » - avec un bref retour sur le circuit de Saint-Germain en 1951.
Il comporte une manche motos et une autre réservée aux automobiles de moins de 1100 cm3 (plus tard 1500), en catégorie sport et course.
Mais à la différence des 24 Heures du Mans, le pilote doit rester seul au volant pendant toute la course, et il est également le seul habilité à effectuer les réparations. La course était rude.
Deux moments étaient les plus durs, d'abord à l'aube, en passant de la nuit au jour, on a tendance à avoir sommeil, (...) Enfin, le deuxième moment pénible, c'est vers cinq heures du soir, avant la fin. Que ces derniers sont longs ! Je me suis trouvé une fois dans le cas de vouloir cesser trois tours avant la fin, n'en pouvant plus, avec la chaleur et rompu dans mon baquet »
Germain Lambert dans son autobiographie
Cette voiture est étonnante à plus d'un titre. D'abord son remarquable état de conservation : elle est marquée par ses utilisations, comme si elle venait d'achever une compétition et non de sortir de chez un carrossier. En effet, elle n'a jamais été restaurée, mais simplement complétée avec des accessoires anachroniques pour répondre au minimum des normes exigées sans modifier son authenticité.
Carrossée dans la lignée des célèbres bolides d'avant guerre, elle est la seule Lambert construite exclusivement pour les compétitions.
N'étant pas destinée à la vente, son concepteur s'est permis de la « simplifier » comme il s'en explique en 1967 dans son « Auto Critique Auto » :
Désirant faire un engin très simple et robuste, afin d'éviter toute complication, je repris le système classique d'un essieu et d'un pont rigides, avec suspension par ressorts à lames.
C'est avec beaucoup de plaisir que vous pourrez admirer cette machine en action sur la piste et sous la structure MOTUL entre les sessions.