Programme 2016

Bugatti Type 252 - exemplaire unique !

Pour la 4ème année consécutive de notre collaboration avec la Cité de l'Automobile, le conservateur en chef, Richard Keller, nous promet une belle surprise en faisant sortir une automobile représentant la fin emblématique d'un symbole ...

Comme chaque année, cette automobile sera exposée lors des Classic Days 2016, sur le stand Motul.

Comment donc ne pas être grandement honoré et touché, quand la Cité de l'Automobile accepte de collaborer avec les Classic Days. Cet accord est hautement symbolique car ce n'est pas simplement un musée. C'est aussi une œuvre patrimoniale, de conservation, de gestion et de rénovation.
Qui dit voiture, dit mouvement. Qui dit mouvement, dit vie.

Après la guerre, l'image de Bugatti restait forte et beaucoup auraient souhaité voir la marque de Molsheim reprendre le chemin des circuits. C'est dans cet esprit que furent relancés dès 1953/54 des projets par Roland Bugatti, second fils d'Ettore. Parmi ceux-ci figure une voiture de sport à moteur 1500 cm3.

Alors que l'ingénieur italien, Gioacchino Colombo, avait été consulté en 1955 pour concevoir la nouvelle voiture de Grand-Prix, le type 251, Pierre Marco, avait décidé d'utiliser un demi moteur type 251, soit un 4 cylindres à 2 arbres à cames en tête.

Cependant, rien ne put être mené à bien, car l'usine voulait présenter en même temps, dans les salons automobiles le type 73, dont l'étude remonte à 1946/1947.

Le prototype 252 vit donc le jour en plusieurs étapes. La voiture, qui est finalement assemblée de pièces de différentes origines, ne fut achevée que vers 1962. Le musée possède encore un autre prototype de la même période, également appelé 252, qui a vraiment l'apparence d'un véhicule d'essais. Plusieurs systèmes intéressants étaient en cours d'expérimentation : roues indépendantes, boite à 5 vitesses etc. De plus, la concurrence italienne (Alfa-Roméo, Ferrari…) allemande (Porsche, Borgward…) ou anglaise (MG, Triumph, Austin-Haeley…) avaient déjà plusieurs prototypes viables qui étaient exposés dans les Salons et commercialisés.

Il est clair que les moyens manquaient pour mener de front plusieurs projets de cette importance. Pierre Marco s'était déjà retiré, et Roland Bugatti, après l'échec de la voiture de Formule 1 type 251, renonça définitivement à reprendre les activités automobiles à Molsheim. Cette voiture peut être considérée comme l'ultime Bugatti, l'usine étant cédée en juillet 1963 à Hispano-Suiza.