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1934-1959:
LA NAISSANCE D'UNE PASSION
Son enfance...
Renato MARTINI, surnommé plus tard « Tico » par les anglais, est né le 6 décembre 1934 à Pigna, en Italie. Forcé à l'exil avec sa famille par la seconde Guerre Mondiale, Tico passe son enfance sur l'île de Jersey, dépendance de la couronne britannique.
A 17 ans, il passe son permis et son père, maître d'hôtel, lui offre son « vieux tacot », une Landcaster à boîte présélective dont le démarrage se fait en première !
C'est la naissance d'une passion pour la mécanique et l'automobile.
Ses débuts en pilotage...
L'île étant sous régime britannique, chaque nationalité est affectée à un secteur d'activité bien distinct. C'est ainsi que les italiens avaient l'autorisation de travailler seulement dans l'hôtellerie.
Voulant assouvir sa passion, Tico retourne en 1952, avec le soutien de ses parents, dans son pays natal à San Remo. Il devient l'homme à tout faire d'un concessionnaire Alfa Roméo.
En 1955, son père le persuade de revenir sur l'île de Jersey pour travailler dans l'hôtellerie en attendant que les réglementations soient libéralisées. Tico n'attend pas l'abrogation des règles pour devenir membre de l'Automobile Club local. En 1957, il s'inscrit à sa première course automobile sur sable, avec sa Cooper F3, achetée l'année précédente. Malgrès un très beau duel avec Bill Knight, le favori, Tico n'arrivera pas à le dépasser.
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Le duel Martini/Knight |
En 1959, les lois sur l'immigration sont libéralisées et Tico devient responsable de l'atelier de mécanique d'un circuit de karting, dont le propriétaire n'est autre que son nouvel ami, Bill Knight.
1960-1966:
TICO PILOTE-INSTRUCTEUR
La notoriété...
En 1960, Tico Martini construit son propre kart et devient alors champion des îles de la Manche.
Après avoir roulé avec sa Cooper F3 sur un mini circuit de karting, il décide de « construire une voiture toute petite, puissante, ayant les avantages de la Cooper en ligne droite et ceux du kart en virage ».
Ainsi naît la première « Martini », conçue avec un moteur Triumph de moto et des pneus de scooter. Cette voiture hybride permet à Tico de remporter, à Pâques et en juillet 1961, la course de côte de Bouley Bay. |
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La petite voiture hybride
de Tico Martini, 1961 > |
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Remarqué pour ses performances, Tico est invité par David Good et Arthur Owen à rouler en Angleterre où il va également connaître la victoire. C'est alors que le Royal Automobile Club révise ses règlements et empêche la petite voiture de Tico Martini de prendre le départ des courses de côte.
L'Ecole Winfield...
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En 1963, Jean Bernigaud et
le magazine Sport-Auto parviennent à faire venir le cours Jim-Russell à Magny-Cours dans l’optique de développer un vivier de jeunes pilotes talentueux sur le circuit. Bill Knight rachète le nom et le droit de ce cours et en assure les financements. |
L'école Jim Riussell, 1963 |
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Il nomme Henry Morrogh comme directeur, et propose à Tico d'assurer la maintenance des monoplaces, les Lotus 18. Ses premières impressions sont mitigées: « un vrai circuit pour voitures, (...) d'authentiques machines de course, mais en pleine campagne ».
Néanmoins il accepte. Vivant dans une caravane pendant deux ans, Tico se consacre entièrement à l'automobile, reçoit des cours de pilotage par Henry Morrogh et devient peu à peu instructeur. |
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Henry Morrogh donne ses dernières instructions > |
Il lie de solides relations amicales avec ses élèves, notamment un certain Johnny Servoz-Gavin qui définit Tico comme : « un personnage à la mentalité mi-anglo-saxonne, mi-italienne; plutôt timide, quelque peu renfermé sur lui-même, calme et compréhensif, n'usant jamais de son autorité avec violence. Un être à l'état pur qui ne se trempe dans aucune compromission, entièrement livré à sa passion. »
Après le départ d'Henry Morrogh aux Etats-Unis et le changement de raison sociale de l'école qui s'appelle désormais « L’école Winfield », du nom de sa société anglaise de Bill Knight, la « Winfield Motor Racing School Limited », Tico devient directeur de l’école, administrativement et techniquement.
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L'école Winfield |
Il continue de rouler mais toujours en tant qu'amateur, pas question pour lui de basculer dans le milieu professionnel. Il utilise d'abord une Lotus 23 Sport puis achète en 1967 une Brabham F3. Entre le début de la saison et juillet 1967, il court pas moins de sept courses mais abandonne ensuite pour des raisons financières.
Durant cette période, Jean-Pierre Jaussaud, Jacques Weber, Claude Vigreux et François Cevert, se succèdent au titre de Volant Shell, instauré à partir de 1963 et récompensant les meilleurs élèves de l’école Winfield.
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Vainqueurs du Volant Shell (1963 à 1965) |
En 1966, Bill Knight décide de se retirer des affaires et cède les parts de l’école à ses deux fils Mike et Richard ainsi qu’à son ami Tico.
1967-1972:
TICO MARTINI CONSTRUCTEUR
La solution...
Les problèmes financiers touchent également l'école. Les voitures sont trop fragiles et les pièces de rechange trop chères. Tico propose alors à ses deux associés, Mike et Richard, de réaliser lui-même les monoplaces destinées à l'école. Les deux frères acceptent et en 1967 naît la MW1 (Martini Winfield), très proche de la Brabham F3 et destinée à l’école de pilotage. « Je ne pouvais absolument pas me permettre de me louper, nous accorde Tico, sinon cette Martini était la première et la dernière. »
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La MW1, 1967 |
La formule 3...
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Cette même année, Automobiles Martini construit la MW 1B qui débute, le 1 mai 1968, en Formule 3, aux mains d'Etienne Vigoureux. |
< La première F3
de Tico Martini avec à son volant Etienne Vigoureux
(avril 1968) |
La qualité de ses voitures permet à Tico Martini de remporter le Challenge XAS 1969, qui récompense les constructeurs, et de renforcer la notoriété de l'école. Cette année-là, c’est José Dolhem, plus connu comme étant le cousin de Didier Pironi, qui obtient le Volant Shell. La MW3 F3 de Jacques Laffite sera la dernière MW, puisque dès 1970 sera produite la MK4, pour Martini Knight.
Dès 1970, 26 monoplaces sortent des ateliers de Magny-Cours et les bons résultats se succèdent pour Jacques Laffite avec deux victoires et une cinquième place au championnat Formule France.
L'écurie B.P. Racing Formule Renault...
En 1972, le pétrolier B.P. crée l'écurie B.P. Racing Formule Renault, dont les deux pilotes sont Jacques Laffite et Jean-Pierre Paoli. Sous les couleurs jaune et verte, Jacques Laffite remporte le championnat avec une MK 8.
Quant à la rencontre avec Paoli, Tico témoigne: « Je fus surpris par sa vitesse et son sens de l'attaque en course. (...) Mais ses qualités ne se bornaient pas au seul domaine sportif, car, avec le recul du temps, je me suis aperçu que sa présence a joué un rôle très important dans ma carrière de constructeur. »
Une véritable amitié est née entre ces deux hommes. Paoli raconte:
« J'ai une très grande admiration pour lui
car le rôle de constructeur est ingrat. (...)
La construction d'une monoplace est une opération dure
et difficile à rentabiliser. Seule, une passion immense justifie un tel choix. »
Avec la création de l'écurie B.P., Tico bascule dans le professionnalisme et propose à Jacques Laffite de devenir pilote-essayeur Martini. Pour Tico, le bilan de la saison 1973 est très positif : huit victoires de Laffite, dont le titre de champion de France, la victoire de Paoli sur le circuit de La Châtre et 38 voitures construites dans les ateliers de Magny-Cours. De plus, les titres de Volant Shell continuent de défiler à l’école Winfield : Guy Dhotel (1970), Bernard Beguin (1971), René Arnoux (1972) et enfin Patrick Langlois (1973).
Il est temps d'aborder la Formule 2...
1973-1977:
LA CONQUÊTE DE LA FORMULE 2
Des débuts difficiles...
Après de nombreuses hésitations, dues aux contraintes financières, mais aussi de nombreuses sollicitations, Tico Martini se lance dans la Formule 2. En 1973, apparaît la MK 13, dont la coque et le moule de carrosserie sont réalisés par des artisans anglais. Malheureusement, la réalisation met trop de temps pour pouvoir inscrire la voiture au championnat 1973.
De plus, cette même année, le gouvernement Messmer tente d’interdire les compétitions de sport automobiles en raison des prix exorbitants du pétrole provoqués par la crise pétrolière. Heureusement, le président de la FFSA de l’époque, Claude Bourillot, parvient à faire retirer le décret immédiatement après. Le sport automobile français est en pleine tourmente. Les commandes Martini sont annulées, la production est arrêtée et les Formules 2 repoussées.
Mais pendant ce temps,
la MK 14 connaît
un véritable monopole avec à son volant Didier Pironi : il remporte le titre de champion de France de Formule Renault, puis en 1976 le titre de champion d'Europe de Formule Renault. |
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La MK 14, 1974 > |
La rencontre entre Martini et Pironi remonte à 1964, lorsque le cousin de Didier, José Dolhem était élève de Tico à l'école Winfield. Pironi se souvient de Tico : « J'étais béat d'admiration. Je l'ai revu à chaque stage de José, nous avons fait connaissance ainsi. J'aimais beaucoup l'entendre parler ; (...) Tico possédait un langage si facile, si clair, que toutes les difficultés du vocabulaire disparaissaient. (...). »
« En conclusion, Tico représente pour moi le mage,
dont toute parole est d'évangile. »
La consécration...
A la fin de la saison 1973, la F2 reprend. Après étude des structures de la MK 13, et l'expérience de Jacques Laffite, acquise durant la saison 73 avec une March, Tico construit sa première coque, la MK16. C'est une véritable évolution, Tico abandonne la structure tubulaire pour se consacrer à la coque qu'il considère plus efficace « sur le plan de la sécurité des pilotes ».
C'est alors que Tico s'associe avec l'écurie de Hughes de Chaunac, Oreca. Les deux hommes sont très amis et partagent un but commun : se rapprocher des teams anglais, McLaren ou Tyrrell.
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Tico Martini et Hughes de Chaunac, deux amis |
Dès sa première sortie à Estoril (Portugal), top départ de la saison 1975, la MK 16 marque déjà son territoire par une victoire avec à son volant Jacques Laffite.
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Nurburgring (Allemagne), Pau, Enna (Italie) autant de victoires qui hissent Jacques Laffite au rang de Champion d'Europe de F2. |
< Jacques Laffite Champion d'Europe de F2, 1975 |
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La saison 1975 fut donc l'année de consécration pour Jacques Laffite en tant que pilote et pour Tico Martini en tant que constructeur. L'image de marque de Tico augmente, renforcée par le monopole des Martini en Formule Renault et Renault Europe. |
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Tico Martini Hughes de Chaunac et Jacques Laffite, une équipe qui gagne > |
Quant à l’école Winfield, c’est Yves le Strat, ancien de la Coupe R8 Gordini, qui rafle le 1er titre de Pilote Elf, nouvelle désignation du Volant Shell due à un changement de sponsor. Suivent ensuite Frédéric Watelet en 1975 et Jean-Claude Perrin en 1976.
La saison 1977...
En 1976, des changements s’effectuent au sein de l'écurie Martini/Elf. Jacques Laffite quitte Martini et débute en Formule 1 au volant de la toute première Ligier F1. L’écurie enrôle alors deux nouveaux jeunes pilotes : Patrick Tambay (Volant Elf 1972 au Paul Ricard),
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et René Arnoux (Volant Shell 1972 à Magny-Cours),jeune promu de la Formule Renault Europe, surnommé le « Roy René » par les journalistes à l'issue de sa saison 1975. |
< René Arnoux et Didier Pironi, les deux espoirs de Martini |
Patrick Tambay est alors impressionné par les méthodes de travail de Tico : « On peut discuter de tout et sa grande qualité est de procéder à la synthèse de toutes [les] données pour en tirer une conclusion claire et saine. (...) En toute situation il reste debout, les deux pieds bien à plat sur Terre. »
Lors de la saison 1976, Tambay roule avec une MK 19, tandis que Arnoux récupère la MK16 de Laffite, dont le moteur a été modifié en V6. Les résultats ne sont pas aux rendez-vous.
L'année 1977 est marquée par un coup d'éclat pour les Martini avec le titre de champion d'Europe pour René Arnoux au volant d'une MK 22, plus légère que la MK 16/V6 et dotée d'un arceau de sécurité, véritable innovation dans le sport automobile.
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René Arnoux Champion d’Europe de F2 1977, au volant d’une MK 22 |
Tico, resté à Magny-Cours pour récompenser Alain Ferté, 4ème Pilote Elf, apprend la victoire par radio.
1978-1984:
L'AVENTURE F1 ET LE RETOUR À LA F3
A l'aube de la Formule 1...
Pour Tico Martini et Hughes De Chaunac, la F1 représente avant tout l'aboutissement de leur activité dans le sport automobile. « Avec Tico, depuis plusieurs années, nous avons rassemblé beaucoup de choses, d'hommes et de structures qui nous permettent d'aborder cela de façon relativement confiante. » Cette volonté de se lancer dans l'expérience F1 est également renforcée par les succès de la MK 16, puis des MK 19 et MK 22.
La société des Automobiles Martini, alors établie sur une surface de 250m2 à l'entrée du circuit de Magny-Cours, est déplacée dans la zone industrielle du village que longe la route Moulins-Nevers, sur une surface de 840m2. Les nouveaux locaux sont organisés en trois parties : un bureau chargé de l'administration et des études, un magasin de pièces détachées et un atelier de montage. La nouvelle équipe d'étude est composée d'un ingénieur, d'un dessinateur et bien sûr de Tico.
La stratégie « Martiniste » et la Formule 1...
Tico Martini garde la même marque de fabrique : une homogénéité dans le dessin, une esthétique très sobre, sans fioritures et un haut niveau de finition.
Ainsi apparaît la MK 23, équipée d'un V8 Cosworth et conduite par le protégé de Tico, René Arnoux. |
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René Arnoux et Tico Martini > |
L'écurie demande alors des financements auprès de RMO Travail Temporaire qui finit par accepter car :
« Tico et René symbolisent [leur] image de marque :
sérieux, professionnalisme, modestie, gentillesse,
le tout enveloppé dans un voile de mystère.
Ce sont en réalité les deux représentants
de l'anti-vedettariat. »
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René Arnoux au volant de la MK 23
Source : http://ptritten.club.fr/fra78.htm |
Se met alors en place une véritable stratégie « Martiniste » : deux voitures sur le lieu de l'épreuve avec un pilote, une voiture monoplace prête sur le circuit suivant, et une voiture à l'atelier pour l'évolution technique et la recherche.
Malheureusement, Arnoux échoue aux qualifications en Afrique du Sud ainsi qu’à Monaco, au Paul Ricard ou bien encore à Zolder. Il parvient seulement à décrocher la 9ème place en Belgique ainsi qu'en Autriche.
De plus, la capacité financière et le sponsoring sont trop faibles. La sagesse de Tico le conduit à arrêter la F1 et à retourner à l'école de pilotage Winfield, après six Grands Prix.
Le retour à la F3 : des titres, des titres, toujours des titres...
Les succès de « Martini-constructeur » continuent d'exister au fil des années. Plusieurs victoires en F3 sont à ajouter au palmarès de la société Automobiles Martini : |
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des titres de champion de France avec Pierre-Henri Raphanel en 1985 |
< Pierre-Henri Raphanel, Champion de France F3 1985 avec une MK 45 |
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et Yannick Dalmas l'année suivante. |
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Yannick Dalmas, Champion de France F3 1986 au volant d’une MK 4 > |
Ou bien encore un titre de champion d'Allemagne remporté en 1985 par Volker Weidler. |
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Enfin, ne pas oublier les deux titres de Champion d'Europe décrochés par Alain Prost en 1979 en MK 27 et Ivan Capelli cinq ans plus tard
avec une MK 42. |
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Alain Prost Champion d’Europe F3 |
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Ivan Capelli, Champion d'Europe F3,
1984 > |
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Alain Prost a permis de rebooster la marque, notamment pas ses nombreuses victoires :
sept en onze courses
à bord d'une MK 27,
mythique! |
La MK 27 d’Alain Prost |
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Le retour en F2 ne se réalise qu'en 1983, avec dès 1984 le titre de champion de France et une troisième place au championnat d'Europe pour Michel Ferté.
Malgré cet engagement en Formule 1 et ces succès en Formule 3, l’école Winfield n’a cessé d’exister et a récompensé du titre de Pilote Elf, Alain Neyrial en 1978, Patrick Saulnier, Dominique Dupuy, Jean-Luc Palis, Christophe Tinseau, David Tussau et bien d’autres les années suivantes.
2004 À AUJOURD'HUI :
LE RAPPROCHEMENT MARTINI-LIGIER
L'association Martini-Ligier...
Début 2004, Guy Ligier a pris une participation significative dans la société Automobiles Martini, pour finir par une association officielle avec Tico Martini. « Je veux finir ma vie heureux dans ce que j'aime. Les bagnoles ! (...) Alors je suis allé voir Tico Martini et je lui ai proposé une association. »
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Tico Martini et Guy Ligier, une nouvelle association
source : Auto Hebdo, n°1635 (13 février 2008) |
Guy Ligier est un ancien pilote professionnel fondateur de l’Ecurie Ligier avec laquelle il a conduit à la victoire des pilotes de renom tels que Jacques Laffite et Olivier Panis.
Ainsi les deux entités, blasons du sport automobile français ont décidé de faire cause commune. Leur premier « bébé » fut une Ligier MK 84, une voiture de compétition destinée à l'initiation sportive et présentée au public lors du Mondial de l'Automobile 2004.
Ensuite, apparaît la JS 47 réservée aux Championnats de Formule 3 dès la saison 2005. Enfin, la dernière, une JS 49 qui allie performances mais aussi plaisir de conduire. Ce bolide de 535kg, équipé d'un moteur Honda et piloté par Jonathan Cochet, a roulé pour la première fois le 28 octobre 2005 lors des 4 000 km de Nevers-Magny-Cours.
Aujourd'hui, Tico Martini arpente toujours son ancien atelier aujourd'hui sous la direction de Guy Ligier.
Il s'est peut-être épris d'une deuxième passion : le sport aérien...
En effet, il a déjà conçu un ULM avec lequel il survole la campagne nivernaise et envisage d'en construire un deuxième.
Affaire à suivre! |
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Tico Martini > |
Sources et remerciements :
Jean-Louis BALLERET (1993) Magny-Cours 30 ans de courses ! , Edition S.I.N. PHOBOS
Patrick CAMUS (1953) Tico Martini : Artisan Constructeur,
Edition SOLAR
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