PROGRAMME 2020
70 ANS DE LA VICTOIRE DE LOUIS ROSIER
SUR TALBOT LAGO AUX 24H DU MANS
VICTOIRE 100% FRANÇAISE !!
VIDÉO DE L'ARRIVÉE DE LOUIS ROSIER AUX 24H DU MANS 1950 style
Il y a 70 ans, Louis Rosier, originaire de Chapdes-Beaufort (Puy de Dôme) réalisait l’exploit ! Après 23 heures et 30 minutes passées au volant d’une Talbot Lago le pilote auvergnat de 44 ans remportait les 24 heures du Mans de 1950, associé à son fils Jean-Louis.
Louis Rosier est né le 5 novembre 1905, il va rapidement développer une passion pour les sports mécaniques et le goût du risque en général. Il commence la compétition à 19 ans par des épreuves locales de moto-cross. Passé ensuite à l’automobile, il remporte quelques succès de classe en courses de côtes. Il participe au volant de la marque Talbot Lago en 1938, au XIIe Critérium International Paris-Nice, au rallye du soleil et également la même année aux 24h du Mans (où il doit abandonner).
Durant la seconde guerre mondiale, il devient résistant actif au maquis de Lespinasse.
Il reprend la compétition en mai 1946 au Grand Prix du Forez au volant d’une Talbot Lago T26.
En 1950 il remporte le Grand Prix des Pays Bas sur une T26C, c’est cette même année qu’un de ses plus beaux exploits sportifs va se produire.
En effet, sous un soleil de plomb, protégé par un simple casque en cuir et une paire de lunette de course, l’Auvergnat Louis Rosier s’empresse de rejoindre sa voiture sportive, une Talbot-Lago.
Ce 24 juin 1950, Louis Rosier et 60 autres pilotes se sont engagés sur la ligne de départ des 24H du Mans.
Des Aston Martin (D82), des Ferrari (195SB, 195MM, 195SC et 166MMB) et des Cadillac (coupé, spiders) sont au rendez-vous pour la première fois dans l’histoire de la course.
La Talbot-Lago T26C est une monoplace de Formule 1 à moteur atmosphérique (6 cylindres en ligne) créée en 1948. Moins puissante que ses concurrentes italiennes suralimentées (Alfa Roméo 158, Maserati et Ferrai 125) mais cette voiture s’est néanmoins montrée une concurrente redoutable grâce à sa remarquable sobriété lui permettant d’accomplir 500 kilomètres sans ravitailler. Cette année pour les 24h du Mans c’est au volant de la version Grand Sport que Louis Rosier prendra le départ.
Lors des 2 premières heures de la course Raymond Sommer parvient avec sa Ferrari 195SC à se maintenir à la tête du classement.
Pendant 24 Heures les passages vont se succéder devant les tribunes du circuit de la Sarthe, les Talbot frôlent les Ferrari, les Bentley effleurent les Jaguar et les Simca rasent les Renault.
Avec quelques soucis mécaniques, plusieurs pilotes abandonnent et Louis Rosier en profite pour prendre la tête, alors que la course est loin d’être terminée il devient le premier pilote à réaliser un tour à plus de 160km/h de moyenne.
A la nuit tombée le pilote auvergnat n’a toujours pas cédé le volant à son fils, Jean-Louis Rosier. A 5h du matin Louis percute un hibou légèrement blessé, il va être contraint de s’arrêter et de laisser le volant à son fils.
Mais la course va être brève pour Jean Louis Rosier car après avoir effectué 2 tours de piste, son père va reprendre le volant. Celui-ci va maintenir son avance, et finira premier général au classement après 23 heures et 10 minutes passées au volant de sa Talbot Lago T26GS.
C’est en plus, un doublet pour Talbot car la deuxième place sera attribuée à l’écurie Pierre Meyrat avec au volant de la Talbot Lago : Pierre Meyrat et Guy Mairesse. (Photo de droite :Pierre Meyrat / Guy Mairesse / Louis Rosier / Jean Louis Rosier)
Cette victoire Louis Rosier s’est empressée de l’exploiter dans sa concession Renault et ses concessions d’équipements et de machines agricoles. Il fût l’un des principaux artisans du Circuit de Charade situé au cœur de la Chaine des Puy.
Le circuit sera inauguré en 1958. Malheureusement le pilote ne sera pas présent, il décède 2 ans auparavant dans un accident survenu lors de la Coupe du Salon de l’Auto de Paris sur le circuit de Montlhéry au volant d’une Ferrari 750 Monza à l’âge de 50 ans.
Il aura signé seul un exploit lors de ces 24H du Mans 1950. N'abandonnant le volant de sa Talbot-Lago que pendant deux tours à son fils Jean-Louis, il aura conduit pendant 23 heures et 10 minutes et remportera la victoire aux 24 heures du Mans avec deux tours d'avance.
Cette victoire légendaire est un peu contestée aujourd’hui certain arguant que Jean Louis aurait bien roulé davantage. Le charme incontesté, lui, de ces mythes fondateur de la légende des 24H du Mans.
Le magnifique doublé de Talbot devant un triplé britannique (Allard, Jaguar et Aston Martin) flattera à point nommé l’orgueil national, d’autant plus que l’opposition internationale était au rendez-vous.