PROGRAMME 2020

GÉO HAM FÊTE SES 120 ANS !

 

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Cette année 2020 est celle des 120 ans du très talentueux dessinateur Georges Hamel plus connu sous le nom de Géo Ham ! Nous souhaitons lui consacrer 7 une place importante lors de cette édition pour mettre son incroyable talent à l’honneur. Notre souhait est toujours de partager avec vous de belles choses qui ont marqué les esprits du siècle dernier. Cet homme, lui, a marqué le sport automobile par son coup de crayon. Ses chefs d’œuvres sont identifiables en un coup d’œil tant son style est particulier.

2Illustrateur de génie, il a réalisé les plus belles affiches et portfolios sur la première partie du XXème siècle avant que la photo ne remplace les illustrations dans la presse d’après-guerre.
Ses œuvres sont recherchées dans le monde entier pour la finesse et la passion qui émane d’elles.
Cet artiste Français a marqué les esprits et sa génération par son charisme et sa technique particulière qui font de lui un personnage emblématique du monde de l’automobile !

Géo Ham est né à Laval en 1900, fils d’un ingénieur chimiste, passionné de photographie et d’une mère ayant sa propre boutique de prêt-à-porter et de parfum. Cette famille avait le goût des belles choses mais n’en restait pas moins modeste.

Dès son plus jeune âge lors de manifestations automobile à Laval, Georges coucha sur papier quelques esquisses de la course de vitesse puis les peaufinas, ce fut les débuts d’une longue série.

A seulement 15 ans, son brevet en main, il tenta le concours de l’École Nationale des Arts Décoratifs, sans succès. Ernest Montaut artiste peintre, affichiste et dessinateur né en 1878 dans le Sud-Ouest lui servait de référence. Ce dernier faisait courir le long des carrosseries des filets pour retranscrire la vision de vitesse il enseigna ses méthodes à notre artiste en herbe.

Le jeune artiste ajoutait sa note personnelle en simulant des roues ne touchant pas le sol, les voitures semblaient voler par leur vitesseGéo Ham parvenait à partager toute sa passion par le dessin.

Après une première expérience professionnelle à Angers dans une petite agence il tenta une seconde fois l’entrée à l’École Nationale des Arts Décoratifs de Paris où il fût reçu en 1918.

Grâce à son talent il reçut une bourse de Charles Landelle, un peintre de Laval également, il put s’installer confortablement à Paris dans le 17ème, adresse à laquelle il vécut toute sa vie.

2C’était le début des années folles, la ville bouillonnait la demande était forte, dès lors il fût très sollicité avec le développement de titres comme L’Auto, La Vie Aérienne, L’air, Automobilia, Omnia, Elite Française
A 21 ans il signait sa première de couverture pour Omnia, le luxueux magazine automobile de l’époque, sous son nouveau pseudonyme, Géo Ham. A l’aise en société, c’était un personnage élégant et distingué, cultivé et intelligent, mais aussi courtois qui se liait facilement d’amitié cependant il demeura célibataire.

Il a pu par son aisance et avant tout son talent de dessinateur signer de nombreux catalogues de publicité et de presse pour Talbot Lago, Amilcar, Hispano Suiza, Delahaye, Chenard & Walker et aussi Bugatti. Les marques d’accessoires automobiles comme Shell, Dunlop et Michelin se disputaient également ses talents.

La patte du jeune prodige était sa capacité à peindre la vitesse et ainsi représenter ses modèles en action. Pour se faire, il maitrisait la photographie et utilisait ses clichés pour les reproduire sous forme de croquis durant de longues heures dans son atelier parisien.
Il s’avait dans ses œuvres reproduire l’art du pilotage, mais aussi toutes les facettes d’une épreuve, qu’elle soit de vitesse ou d’endurance.

 

2Il ressent la puissance de ces bolides dont les roues survolent l’asphalte, les efforts des pilotes pour les maintenir sur une trajectoire parfaite, la beauté de ces engins au travers d’une foule de détails soigneusement dessinés…

En 1932, il prenait part au Rallye de Monte Carlo et en 1934, il pilotait une Derby lors de la mythique épreuves des 24 heures du Mans aux côtés de l’ancien boxeur Louis Villeneuve.

Le monde de la moto ne le laissait pas non plus indifférent, il dessina plusieurs couvertures pour Moto Revue. Il travailla également à de nombreuses reprises pour le Motocycle club de France.

2Sa production va du Stock Car de Saint-Brieuc, de multiples courses sur l’anneau de Montlhéry et bien sûr les grandes courses comme le Grand Prix de Monaco ou les 24H du Mans.

La seconde guerre mondiale arrive et l’artiste s’est engagé, ses actes de bravoures lui vaudront de recevoir la Croix de Guerre. Son employeur, le magazine l’Illustration, le missionna pour décrire les conditions de vie des pilotes sur les lignes Aéropostales. En plus de ses illustrations, il assurait la rédaction complète des sujets dans un style plein de passion.

En 1949, Géo Ham illustrait magistralement l’ouvrage de référence du pilote et journaliste Roger Labric, consacré à l’histoire des 24 Heures du Mans. De même, il réalisa le livre du cinquantenaire de l’ACO en 1957 en collaboration avec le journaliste Jean Bernardet.

Jusqu’au début des années 50, l’artiste signa les dessins de quelques catalogues publicitaires. Comme plusieurs de ses confrères il était de moins en moins sollicité, la technique photo avait elle aussi beaucoup progressé et prit de plus en plus de place dans les magazines et journaux

2Pas à pas ces célèbres illustrateurs ne recevaient plus de commande. Géo Ham, habitué à une existence aisée depuis les années 20, dut s’adapter.

L’homme charismatique est devenu au fil des années un homme solitaire et discret il fut obligé de revendre sa magnifique Bugatti pour une Renault 6. La plupart de ses amis avaient disparus et sa notoriété des années folles elle aussi.

Alors qu’il n’était plus sollicité, Hervé Poulain auteur du livre l’Art et l’Automobile, frappa à sa porte pour alimenter son livre qui sortira en 1991.
Il raconta sa rencontre avec cet artiste dans son livre « Petit et sec, il me reçut sans chaleur dans un studio à sa taille… mon enthousiasme sincère pour son travail semblait lui être indifférent. Je tentais patiemment d’aborder divers sujets. Sans succès. Je devinais la cause de ce comportement :  la maladie qui devait l’emporter peu de temps après. Je lui proposais d’acheter une œuvre sur le grand nombre qu’il conservait jalousement. Il refusa. La fable est cruelle : il avait institué légataire universel une fondation qui, une fois entrée en possession, appela un brocanteur et brada tout sans remords ».

Peu de temps après cette rencontre Géo Ham décédait. Le 30 juin 1972 il fut enterré à Laval, sans descendance directe, et peu de personnes furent présentes à son enterrement.

On a bien du mal à tenir une comptabilité sur le nombre d’œuvres que Géo Ham a pu réaliser dans sa carrière. Les sujets traités par Georges semblent infinis.
Il fut et restera l’un des plus grands artistes peintre du monde mécanique du siècle dernier.
A la fin des années 80, c’est l’heure de la reconnaissance pour cet artiste oublié. Etienne Tonin, suite à des années de recherches et d’enquêtes recensa l’immense œuvre de Georges Hamel estimée entre 5 000 et 8 000 pièces.

 

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